Page 55 - Des ailes pour le Brésil
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                  Son immense appartement de 400 m² où elle habitait était inoccupé, avec
               de nombreuses chambres libres - ses cinq enfants mariés ayant quitté le

               nid familial depuis longtemps.
               Elle avait probablement un certain esprit de famille ?

               Cette pièce, telle un mouchoir de poche, ne mesurait pas plus de huit
               mètres carrés, avec un WC commun sur le palier au fond du couloir.

               En guise de douche pour se laver, il fallait aller chercher son seau d’eau
               froide.
               Cet espace est généralement prévu pour  la domesticité, et cela ne m’a

               nullement gêné, mais quand même, l’idée de savoir que son appartement
               était vide m’était insupportable !

               C’était sa charité chrétienne, sa solidarité !
               J’en étais arrivé à regretter le « confort » de l’armée.
               Enfin,  au  bout  d’un  moment,  cela  devient  supportable,  même  s’il  y  a

               mieux.
               Habitué aux impondérables de la vie, j’y ai séjourné de nombreux mois,

               sans en parler à personne.
               Les matins d’hiver, quand je me réveillais, c’était cruel, j’avais froid, les

               vitres étaient blanchies par des couches de glace, en dépit d’un antique
               petit radiateur électrique et de nombreuses couvertures. Heureusement,
               pendant  mon  service  militaire  à  Dakar,  je  m’étais  lié  d’amitié  avec

               Bertrand, qui m’aida à surmonter mes difficultés passagères.
               Quand il faisait trop froid, je couchais chez ses parents à Neuilly. Bertrand

               et moi passions des week-ends entiers dans son cabriolet DB Panhard, à
               faire la reconnaissance de routes pour ses rallyes automobiles.

               Mon poids et ma corpulence constituaient
               dans cette petite cylindrée un réel handicap
               pour  les  performances  pendant  les

               compétitions,  c’est  pourquoi  je  me
               contentais de regarder les déroulements des

               épreuves  quelque  peu  frustré,  après  avoir
               fait les reconnaissances des parcours.

               Je  quittais  Air  France,  en  1962  et  l’avenue  des  Champs-Élysées,  pour
               entrer dans une petite agence du nom de Daro voyages, rue Boudreau.
               Quelque  temps  après,  les  bureaux  furent  transférés  rue  Royale,  à  la

               Madeleine, dans cette rue prestigieuse, je pris mes habitudes.
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