Page 58 - Des ailes pour le Brésil
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La fluidité des tarifications du billet d’avion, les différences de changes
et les modifications de prix : hôtellerie, restauration devenaient souvent un
véritable casse-tête.
En mai 68, je n’ai jamais autant travaillé, des sociétés affrétées des avions
privés pour mettre à l’abri leur comptabilité.
Nous devions savoir aussi être discrets !
Un jour, une charmante et belle femme m’attendait à la sortie de l’agence
dans l’espoir de me faire dire le nom de la personne qui avait voyagé avec
son mari.
Ce fut pénible de voir cette femme m’implorer, et même pleurer - elle
cherchait désespérément des preuves contre son mari infidèle pour
préparer son divorce.
La diplomatie était primordiale pour éviter les scandales dans ce monde
de voyageurs de la haute société parisienne, c’était compliqué à gérer !
Pour répondre aux nombreux appels de nos clients, nous étions
constamment au téléphone. Dans la même journée, j’ai compté avoir reçu
plus de cent vingt appels téléphoniques.
Nous rédigions les billets, le téléphone collé à l’oreille, ce qui se terminait
souvent par de douloureux torticolis.
Après une longue expérience dans les secteurs des voyages individuels,
j’avais acquis les compétences nécessaires pour organiser des voyages en
groupe.
Entre-temps, une dixième de nos agences avaient fusionné avec celles de
la banque du Crédit Mutuel de Bretagne, devenu notre principal
actionnaire.
Notre groupement s’affichait comme un important réseau d’agences en
France.
J’avais pu ainsi créer un service « groupes », surtout sur le segment des
congrès internationaux, voyages de motivation « incentive » et missions
économiques.
Au début, je ne peux pas dire que j’étais été très aidé par le personnel de
mon bureau.
Pour ces voyageurs en groupe, il fallait préparer dans les différents pays,
toute la logistique, transports, hébergements ce qui était particulièrement
intéressant financièrement par sa conception.