Page 52 - Des ailes pour le Brésil
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                  J’ai  connu  des  moments  difficiles  financièrement  et  moralement
               éprouvants.  Le  divorce  fut  pénible,  onéreux,  et  un  des  plus  mauvais

               moments de ma vie !
               Le père de Françoise témoigna contre sa propre fille, qu’il trouvait fautive.

               Ayant été marié sous le régime de la séparation, je n’ai jamais pu récupérer
               aucun  de  mes  meubles  ni  souvenir  de  ma  famille,  y  compris  un  tout

               nouveau fusil de chasse.
               Depuis, je n’ai plus jamais chassé !
               Un  samedi  vers  midi  avant  que  Véronique  ne  quitte  Paris,  j’avais  été

               l’observais furtivement, planqué derrière un mur, sans oser lui parler, à la
               sortie de son école, rue Madeleine Michelis, car j’étais hors du droit de

               visite autorisée.
               Heureusement que mon travail me permettait de penser à autre chose.
               Après  avoir  réussi  à  faire  un  constat  d’adultère  un  bon  matin  a  leur

               domicile de Neuilly, alors l’impudent Américain et Françoise quittèrent la
               France comme des voleurs, sans me prévenir en kidnappant ma fille, pour

               s’installer à Baden, une petite ville en Autriche près de Vienne.
               Le cas de cet enlèvement fut largement commenté dans la presse et cité

               comme exemple dans la lutte pour la défense des droits des pères. Au
               deuxième  jugement  contre  la  fuyarde,  le  montant  de  ma  pension  fut
               réajusté raisonnablement, je ne payais plus heureusement que pour ma

               fille. Légalement, j’aurais pu porter plainte contre eux, mais je n’aime pas
               les procédures et cela est toujours coûteux.


               J'ai toujours payé ma pension alimentaire, malgré un profond sentiment
               d'injustice causé par l'enlèvement de mon enfant. Véronique venait passer

               avec moi ses vacances, régulièrement en Espagne. Pendant un week-end,
               je suis également allé la voir en Autriche.

               Nous nous entendions bien comme à l’heure actuelle, et nous évitions de

               parler du drame qui nous séparait et cela n’était pas facile devant tant
               d’injustice, pour elle comme pour moi.

               Une ombre existe toujours entre nous deux, c’est la relation de sa mère et
               son amant Hans avant notre séparation.

               Véronique qui actuellement dépend encore financièrement du bon vouloir
               du retraité Hans, a peut-être fait la promesse à sa mère de ne jamais me

               révéler la vraie histoire du divorce ?
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