Page 27 - Des ailes pour le Brésil
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Devenu l’apprenti vendeur avec le numéro inoubliable 324, je
découvrais dans un sombre sous-sol l’immensité des archives et les
pyramides de cartons empilés en hauteur.
Mon travail consistait à ranger les souches roses des billets d’avion dans
de grandes boîtes en bois et de calculer et prévoir les stocks, c’était un
travail totalement inintéressant et annihilant.
Dans ces catacombes de papier, j’ai fait une autre découverte : le
syndicalisme et les pressions faites pour que je m’inscrive à leur Parti
politique.
Cadres ou simples employés nous nous sentions, en cas de refus, menacés
de représailles.
Les syndicats en France sont peu représentatifs des salariés.
Ils ont ruiné des pans économiques de notre pays, au nom présumé d’une
certaine démocratie utopique au contraire des pays voisins.
Ces syndicats, par manque de savoir négocier, continuent toujours de
s’inspirer d’une idéologie dépassée et chimérique.
Les politiques en France ont réussi, à dompter le mouvement syndical en
offrant à ses chefs des rentes et des privilèges.
Notre taux de syndicalisation est le plus faible en Europe.
Quand depuis l’étranger, vous regardez les nouvelles en France, vous
assistez la plupart du temps à des manifestations dans les rues et à des
voitures brûlées.
N’avons-nous pas révolutionné le monde entier ?
Air France n’était pas pour moi un passeport pour l’avenir.
Le choix d’une carrière dans le secteur du tourisme fut pour moi
providentiel - n’ayant aucun bagage intellectuel ni diplôme universitaire.
D’ailleurs, je n’ai pas rencontré, dans ce secteur aucune de nos élites sorties
de l’École Polytechnique ou de l’ENA.