Page 27 - Des ailes pour le Brésil
P. 27

26


                  Devenu  l’apprenti  vendeur  avec  le  numéro  inoubliable  324,  je
               découvrais  dans  un  sombre  sous-sol  l’immensité  des  archives  et  les

               pyramides de cartons empilés en hauteur.

               Mon travail consistait à ranger les souches roses des billets d’avion dans

               de grandes boîtes en bois et de calculer et prévoir les stocks, c’était un
               travail totalement inintéressant et annihilant.

               Dans  ces  catacombes  de  papier,  j’ai  fait  une  autre  découverte  :  le

               syndicalisme  et  les  pressions  faites  pour  que  je  m’inscrive  à  leur  Parti
               politique.


               Cadres ou simples employés nous nous sentions, en cas de refus, menacés
               de représailles.

               Les syndicats en France sont peu représentatifs des salariés.


               Ils ont ruiné des pans économiques de notre pays, au nom présumé d’une
               certaine démocratie utopique au contraire des pays voisins.

               Ces  syndicats,  par  manque  de  savoir  négocier,  continuent  toujours  de

               s’inspirer d’une idéologie dépassée et chimérique.

               Les politiques en France ont réussi, à dompter le mouvement syndical en

               offrant à ses chefs des rentes et des privilèges.

               Notre taux de syndicalisation est le plus faible en Europe.


               Quand  depuis  l’étranger,  vous  regardez  les  nouvelles  en  France,  vous
               assistez la plupart du temps à des manifestations dans les rues et à des
               voitures brûlées.


               N’avons-nous pas révolutionné le monde entier ?

               Air France n’était pas pour moi un passeport pour l’avenir.

               Le  choix  d’une  carrière  dans  le  secteur  du  tourisme  fut  pour  moi

               providentiel - n’ayant aucun bagage intellectuel ni diplôme universitaire.

               D’ailleurs, je n’ai pas rencontré, dans ce secteur aucune de nos élites sorties

               de l’École Polytechnique ou de l’ENA.
   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32