Page 62 - Des ailes pour le Brésil
P. 62
61
Dans l’avion du retour, mes gentils congressistes, qui avaient appris nos
difficultés, me firent une véritable fête et m’offrir en souvenir une statue
en onyx de la statue du Corcovado.
Comme j’avais attrapé une mauvaise bronchite avec les climatiseurs et le
stress la compagnie Varig me surclassa.
De nombreux voyages étaient organisés avec les directeurs d’institution
internationale de Washington et de Genève ainsi qu’avec les hauts
fonctionnaires de différents gouvernements.
Leurs secteurs d’activité couvraient aussi bien les finances, les travaux
publics, le pétrole, la santé, l’environnement, etc.
J’ai eu la chance de côtoyer des gens exceptionnels, mais aussi des gens
peu compétents avec lesquels nous devions avec prudence négocier et
signer des contrats.
Pendant un congrès en Asie, je m’étais armé d’un cabinet d’avocats pour
signer les contrats d’achat de plus d’un millier de chambres et de la
logistique.
À plusieurs reprises, j’ai rencontré et même travaillé avec des chefs d’État
et ministres, lors de réunions de comités d’organisations, ils étaient
toujours courtois.
C’est ainsi que lors d’un voyage Caire, nous avons rencontré le Président
Sadate, peu avant son assassinat dans le cadre de l’organisation d’une
importante Conférence Internationale dans la région.
Nous avions fait antichambre pendant deux heures, et pour me distraire,
je gribouillais des notes avec mon stylo.
Tout à coup, mon stylo Bic se dévissa, son ressort s’envola et se perdit sur
les motifs colorés d’un épais tapis oriental.
En allant ramasser l’objet du délit, je me suis retrouvé subitement à
genoux, aux pieds du président Sadate qui était venu nous accueillir !
Il dut considérer ma posture, cette prosternation comme une curieuse
forme de politesse et de respect à la Française.
Le même soir, après des heures de travail consacraient aux détails de
l’organisation du congrès au siège du gouvernement nous sommes rentrés
rompus, dîner à notre hôtel l’Intercontinental.
À la fin du repas, un prince arabe s’appropria la salle du restaurant avec sa
suite, composée de femmes voilées avec des hijabs.