Page 49 - Des ailes pour le Brésil
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                  Je  réalisais  ce  jour-là  que  nos  rapports  allaient  commencer  à
               s’envenimer… L’avenir le confirma !

               Six ans après le début de notre mariage, alors que je revenais d'un voyage
               aux USA, j'ai eu la désagréable surprise de ne pouvoir rentrer chez moi !

               Françoise avait été avertie de mon heure d’arriver.
               Inquiet  sans  comprendre  ce  qu’il  se  passait,  je  sonnais,  tambourinais

               devant la porte pendant un temps interminable, sans avoir une réponse,
               mais je sentais une présence à l’intérieur de mon domicile. Un loup dans
               la demeure ?

               Le silence, était leur seule réponse, cela était insupportable, en espérant un
               signe, je me suis assis patiemment un long moment sur les marches de

               l’escalier.
               La marâtre Suzanne et sa fille Françoise avaient tout simplement changé,
               sans me prévenir la serrure de la porte d’entrée de l’appartement.

               Dans le garage, la voiture avait disparu, je me retrouvais à la rue anéantie,
               après six ans de vie commune, avec une valise et mon attaché-case.

               Le voyage retour de Seattle avait duré vingt-quatre heures et j’étais épuisé,
               vidé !

               Je cherche encore aujourd’hui les raisons pour lesquelles elles ont agi ainsi.
               Les jours suivants, après plusieurs tentatives restées sans réponse, pour
               leur demander des explications, furieux, je décidais d’engager la procédure

               de divorce.
               Il n’y avait aucune tromperie ni aucune suspicion entre nous, mais peut-

               être  seulement  des  points  d’interrogation  sur  l’avenir  de  notre  couple
               comme dans beaucoup de ménages.

               Comment peut-on passer de tant de sentiments partagés à une haine si
               froide ?
               J’aurais préféré que plus tard l'on reste ami pour que perdure pour le bien

               de ma fille le lien familial.
               Cela fut impossible, ce fut une illusion !

               La raison de notre échec était peut-être cet égocentrisme invétéré familial
               et la crainte pour Françoise de se fâcher avec sa famille aisée.

               Cette  situation  d’enfant  de  divorcer  tirailler  entre  ses  parents  que  j’ai
               connus,  j’aurais  voulu  que  ma  fille  n’ait  pas  à  la  vivre,  ce  qui  est
               malheureusement arrivé, avec des séquelles ressenties encore aujourd’hui.
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