Page 21 - Des ailes pour le Brésil
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                   Ces paroles résonnent encore.

               - Prenez vos affaires, vous êtes un mauvais élève, faites votre valise et

               rentrez chez vous.

               La vie cloîtrée chez les prêtres était rythmée par la messe que je servais en
               culottes courtes tôt aux sons des matines.


               Dieu que les dalles en marbre de l’église sont froides pour les genoux pour
               recevoir l’hostie matinale surtout n’ayant pas consommé le petit déjeuner !


               Du  sacrement  de  la  confirmation  qui  soi-disant  marque  une  étape  de
               maturité spirituelle, je n’ai conservé bien réel, que le souvenir d’un petit
               soufflet donné par un évêque.


               Cependant,  il  est  impossible  de  ne  pas  garder  en  mémoire  les  actes
               autoritaires des prêtres éducateurs « les corbeaux en soutanes noires » qui

               m’infligeaient des punitions.

               Comme châtiment, je devais réciter à voix haute, souvent, à genoux des
               cinquantaines de litanies « notre père et je vous salue Marie ».


               Les gifles étaient beaucoup plus puissantes !

               Des prêtres et du pensionnat, je garde des mauvais souvenirs ainsi que les

               interminables cours de catéchisme et des homélies.

               Comme vous l’avez constaté, je n’étais pas particulièrement un brillant

               élève,  les  fins  de  semaine  se  traduisaient  fréquemment  par  la  parole
               « punition » - mot entendu trop souvent, avec douleur - suivit vers midi le
               vendredi de la sentence fatale de « retenue ».


               Cela signifiait en clair que je ne pouvais pas rentrer chez moi.

               Pendant ces fins de semaine, les curés et les pions trouvaient le moyen de

               nous occuper cruellement.

               Je copiais avec rancœur pendant des heures des textes dépourvus de tout
               intérêt.


               Avec  mon  stylo  à  plume  et  mon  encrier,  je  remplissais  d’une  façon
               abêtissante des pages et des pages ; la vitesse de croisière minimale étant

               de quatre pages à l’heure.
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