Page 71 - Des ailes pour le Brésil
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                  C’était  le  problème  à  résoudre,  et  de  surcroît,  en  fin  de  journée  un
               samedi ! Quand deux heures plus tard les bus arrivèrent, on me demanda

               vertement de laisser Bernard achever sa conférence. Surprenant !
               Je trouvais mon sympathique Bernard juché, sur une sorte d’estrade de

               fortune, avec trois cents auditeurs assis par terre, l’écoutant avec intérêt.
               Il avait entrepris, au clair de lune, de leur

               raconter les origines du Mexique et de leur
               faire une conférence, anticipant sur ce qui
               était prévu le lendemain : la visite du site

               des pyramides de Teotihuacan.
               Alors que j’écris ces mots, des découvertes archéologiques spectaculaires

               ont eu lieu.
               Les plus importantes depuis la découverte de la tombe de Teotihuacan,
               qui bouscule tout ce que l’on sait des Olmèques et des Mayas.

               Ce voyage aux multiples péripéties se termina au mieux.
               Beaucoup d’autres voyages organisés du même genre ont suivi, sans se

               ressembler.
               Un  jour,  pour  une  société  de  courses  de  chevaux,  m’avait  demandé

               d’affréter  un  avion  Concorde  pour  New  York,  et  d’organiser  un
               programme officiel cadré et minuté de deux jours.
               À l'embarquement à Roissy, on nous annonce que l'avion était en panne

               et qu’il ne pourrait décoller, cela commençait mal.
               Après une longue attente d’environ quatre heures, nous avons embarqué

               à bord du « mulet », autre nom donné au Concorde de rechange.
               Les horaires de ce voyage furent chamboulés, mais par ce fut une réussite,

               grâce à des ajustements acrobatiques des rendez-vous avec les autorités
               américaines, comme la visite de la bourse, etc.
               Lors du « tour » en bateau de la visite nocturne de la statue de la liberté e

               le  directeur  important  d’un  journal  qui  respirait  l’importance,  sortit
               subrepticement un énorme cigare de son étui en cuir …

               Un officier le pria poliment de ranger son cigare et de ne pas l’allumer. Il
               manifesta obstinément son refus de se plier aux ordres.

               Notre fumeur invétéré refusa de se plier à la demande du marin, et alluma
               fièrement son cigare.
               Nous sommes aux USA et on ne badine pas avec les lois dans ce pays, on

               respecte les règlements !
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