Page 70 - Des ailes pour le Brésil
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Cet homme à la voix grave et forte avait acheté le matin même,
au célèbre marché des voleurs, deux superbes lattes d’empire, à la
vue desquelles le directeur, frôlant la crise d’apoplexie, sauta par la
petite fenêtre qui donne sur le patio ! Bernard n’entendit plus
jamais parler de lui, il devait probablement se cacher.
Cette scène est surréaliste pour moi !
Après cette altercation franco-mexicaine et une certaine attente, nos
clients purent garder leurs chambres et des excuses furent faxées dans les
heures qui suivirent du président de la chaîne d’hôtels.
Ces événements se déroulaient dans le cadre d’une exposition du
Commerce extérieur avec plus de deux cents participants.
Nos aventures exotiques mexicaines poursuivirent leurs cours tortueux.
Une réception pour les clients d’Amérique latine, d’une importante société
française s’était achevée dans les locaux de leur succursale, aux abords
d’une zone industrielle à quelques kilomètres des hôtels.
Au moment de regagner les hôtels, les bus avaient disparu, une subite
grève en était la raison, un phénomène assez fréquent et pas inconnu dans
ce pays.
Bernard me raconta que le fait de se retrouver sur un parc de
stationnement mexicain, entouré de conteneurs avec trois cents personnes
en tenue de soirée n’était pas une simple affaire.
Le téléphone portable n’existait toujours pas pour régler rapidement une
telle situation !
Bernard envoya un motocycliste pour me prévenir.
Dans de telles circonstances que faire de ces trois cents clients
endimanchés. Où trouver d’autres autobus ?
Un bel autobus mexicain !