Page 80 - Des ailes pour le Brésil
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                 L’essentiel du temps se passait dans les bureaux des correspondants, pour
               discuter les prix et choisir les prestations, en espérant qu’ils respecteraient
               leurs engagements - ce qui n’était pas toujours le cas. Les séjours étaient

               généralement  trop  courts,  mais  on  ne  peut  pas  être  « au  four  et  au
               moulin », c’est-à-dire au bureau à Paris et en même temps ailleurs !
               L’intérêt des agences réceptives, durant mes voyages de reconnaissance,
               était de me faire connaître et choisir les meilleurs hôtels, restaurants, ainsi

               que les lieux touristiques les plus attrayants afin de définir un programme.
               Pour le succès de l’organisation d’un voyage la qualité du correspondant
               demeure la pièce maîtresse.
               Pendant ces rares temps livres dans ce genre de voyages, j’ai pu visiter de

               nombreux musées, et surtout dans les pays de l'Est, j’assistais le soir, à
               d’excellents concerts de musique classique.
               La  première  fois,  que  je  suis  arrivé  à  l’aéroport  d’Hong  Kong,  un
               surprenant accueil m’attendait.

               Un petit Chinois, habillé tout de blanc, la casquette noire frappée du nom
               de  l’hôtel,  tenait  dans  sa  main,  montée  sur  un  manche  en  bois,  une
               pancarte rouge portant mon nom bien écrit orné de petites clochettes en
               forme de xylophones.

               Il s'empressa de prendre mon bagage pour
               le  déposer  dans  une  Rolls-Royce  Phantom
               blanche,  des  années  trente,  parquée  au
               premier rang.

               Je me suis senti mal à l'aise devant tant de
               déférence et gratitude dont je n’avais pas
               l’habitude.  Cet  accueil  reste  vraiment
               inoubliable.

               C’était la première fois aussi que je montais dans une Rolls-Royce ! Je me
               sentais un peu ridicule et engoncé, vu mon jeune âge !
               C’est encore Bernard qui me raconta la réalité de la vie chinoise qu’il avait
               pu  observer  à  Beijing,  à  l’occasion  d’un  séjour  pour  trois  missions

               rapprochées.
               Il m’avait demandé de rester en Chine entre chacune d’elles et à son retour,

               il me relata son séjour.
               -  Je suis arrivé pour la première fois à la nuit tombée à Beijing que l’on
               appelait encore Pékin.
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