Page 80 - Des ailes pour le Brésil
P. 80
79
L’essentiel du temps se passait dans les bureaux des correspondants, pour
discuter les prix et choisir les prestations, en espérant qu’ils respecteraient
leurs engagements - ce qui n’était pas toujours le cas. Les séjours étaient
généralement trop courts, mais on ne peut pas être « au four et au
moulin », c’est-à-dire au bureau à Paris et en même temps ailleurs !
L’intérêt des agences réceptives, durant mes voyages de reconnaissance,
était de me faire connaître et choisir les meilleurs hôtels, restaurants, ainsi
que les lieux touristiques les plus attrayants afin de définir un programme.
Pour le succès de l’organisation d’un voyage la qualité du correspondant
demeure la pièce maîtresse.
Pendant ces rares temps livres dans ce genre de voyages, j’ai pu visiter de
nombreux musées, et surtout dans les pays de l'Est, j’assistais le soir, à
d’excellents concerts de musique classique.
La première fois, que je suis arrivé à l’aéroport d’Hong Kong, un
surprenant accueil m’attendait.
Un petit Chinois, habillé tout de blanc, la casquette noire frappée du nom
de l’hôtel, tenait dans sa main, montée sur un manche en bois, une
pancarte rouge portant mon nom bien écrit orné de petites clochettes en
forme de xylophones.
Il s'empressa de prendre mon bagage pour
le déposer dans une Rolls-Royce Phantom
blanche, des années trente, parquée au
premier rang.
Je me suis senti mal à l'aise devant tant de
déférence et gratitude dont je n’avais pas
l’habitude. Cet accueil reste vraiment
inoubliable.
C’était la première fois aussi que je montais dans une Rolls-Royce ! Je me
sentais un peu ridicule et engoncé, vu mon jeune âge !
C’est encore Bernard qui me raconta la réalité de la vie chinoise qu’il avait
pu observer à Beijing, à l’occasion d’un séjour pour trois missions
rapprochées.
Il m’avait demandé de rester en Chine entre chacune d’elles et à son retour,
il me relata son séjour.
- Je suis arrivé pour la première fois à la nuit tombée à Beijing que l’on
appelait encore Pékin.