Page 78 - Des ailes pour le Brésil
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Ce fut à l’occasion de l'inauguration de l'Hôtel Intercontinental à Sanur
plage où j’avais été invité.
Les dommages de guerre des Japonais qui avaient été payés à l’Indonésie
avaient permis la construction de cet hôtel.
À cette époque, cette île enchanteresse était encore intacte et authentique.
Les Balinaises, avec une candeur naturelle, libres de tout préjugés,
montraient sans pudeur leurs seins tannés par le soleil en portant leurs
sarongs de batik multicolore.
Des joyeux enfants jouaient nus en criant bruyamment dans les petites
vagues du lagon et il n’y avait que très peu de touristes.
La beauté, l’art de vivre de ses habitants, leurs danses et leur gentillesse
firent que cette île devint une destination en vogue, grâce principalement
aussi aux surfeurs qui l’on fait connaître pour ses vagues et sa joie de vivre.
Les Balinais disent que leur île est l'endroit béni des dieux où toutes les
âmes du monde viennent se reposer.
J'y suis retourné plusieurs fois et une fois avec ma fille, pour lui faire
connaître ce cadre idyllique et purificateur.
En 2012, avec ma femme, nous avons découvert les charmes de l’Ile de
Lombok, différente de Bali, où nous avons passé d’agréables moments.
J’ai maintenant un peu de nostalgie de ce « paradis perdu », dénaturé par
l’afflux de voyageurs, plus prompts à consommer qu’à respecter les lieux.
Une frange de population locale est prête à sacrifier pour le tourisme ses
valeurs et traditions sur l’autel du profit.
Mais rien encore n’est totalement perdu, il reste toujours de la magie de
cette île.