Page 11 - Des ailes pour le Brésil
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                 Les Brésiliens ont coutume de dire « Dieu est l’artiste et Rio son chef-
               d’œuvre » !


               Cette petite agglomération rurale de Santa Teresa, perchée sur la hauteur,
               est surnommée « La Montmartre carioca », où avait été édifié au XVIIIe siècle

               un monastère de Carmélites.

               À  sa  place,  de  nos  jours,  on  trouve  une  agglomération  où  la  religion
               catholique côtoie les rites de la macumba qui a l'origine, désignait le lieu

               où les esclaves célébraient leurs rites.

               Aujourd'hui,  le  terme  macumba  désigne  l’ensemble  des  cultes afro-

               brésiliens.

               La  maison  était  grande,  elle  éclatait  de  blancheur,  et  surplombait
               majestueusement la baie de Rio, son style pourrait être défini comme un

               mélange du néogothique colonial.
               De loin, nous apercevions la statue du Christ du Corcovado qui semblait,
               avec ses bras grands ouverts, vouloir accueillir toutes les misères du monde

               et protéger, bénir la cité de Rio.
               Dans l’obscurité de la nuit, pendant les orages, les éclairs illuminaient et

               déchirer le ciel, c’était la représentation terrifiante d’un enfer dantesque
               tropical  accompagné  de  coups  de  tonnerre  aussi  effrayants
               qu’assourdissants.

               Nous avions pris l’habitude en pleurnichant, mon frère, ma sœur et moi,
               de nous cacher sous nos lits, tant nous étions effrayés.

               À la tombée de la nuit les Balão de fogo, petits ballons de feu scintillants de
               couleur  dorée,  commençaient  leur  course  en  se  dandinant  sur  la
               majestueuse baie de Guanabara, pour enfin, s’évanouir dans la profondeur

               et lointaine ténèbres.
               Nous étions entourés par la nature luxuriante de la forêt de Tijuca plantée

               sur l’initiative de l’empereur Pierre II du Brésil, elle m’apprit, à mes dépens,
               que  des  chenilles  et  autres  bestioles  à  l'aspect  magique  sont  souvent
               douloureusement venimeuses.

               À l’approche du Carnaval en février, les sons répétitifs et frénétiques du
               rythme  de  la  samba  envahissaient  allègrement  l’atmosphère  de  notre

               quartier.
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