Page 90 - Des ailes pour le Brésil
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                  La chance nous avait souri, en dérivant, nous n’avions rien heurté, mais
               surtout nous avions évité les routes ou passent les cargos.

               À notre retour au port du Pirée, le pire fut l’accostage, l’état de la mer
               s’était levé « force 4 », avec des vagues d’un mètre.
               Notre skipper breveté perdit tout simplement le contrôle du voilier. Nous

               avons vécu des moments de panique.
               L’amarrage à la gaffe avec l’aide bienvenue d’un vrai marin du port dura

               plus d'une heure, cela aurait pu se terminer de façon catastrophique.
               Il est impossible d’oublier cette péripétie et les cris qui l’accompagnèrent.
               La coque du voilier avait subi aussi des dégâts dus à l’incompétence de

               notre cher skipper - bon chiropracteur, mais lamentable skipper.
               Malgré tous ces événements, je garde de ces îles diluées dans les eaux
               bleues de la mer Égée, un souvenir inoubliable.

               « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». Sénèque

               Nos voyages au Brésil


                   Lors de notre premier grand voyage à l’intérieur du pays, la qualité des
               routes nous faisait souvent oublier de regarder les merveilleux paysages.

               Les routes sont particulièrement mauvaises, un important réseau routier

               s’étend sur 1,5 millions de kilomètres dans le Nordeste du Brésil, et le
               réseau ferroviaire est quasiment inexistant.
               De nombreuses routes sont encore des pistes, il faut être très prudent, et
               diriger un véhicule peut devenir souvent une dangereuse aventure.

               La  signalisation  est  très  souvent  inexistante,  les  panneaux  métalliques
               prévus pour donner des indications sont volés, et il ne reste tristement que
               le socle. À l’époque de notre voyage, le GPS n’existait pas encore.
               Les chauffeurs qui conduisent  ces camions bâchés et autobus sont les

               héros  anonymes  du  développement  économique  de  ce  pays,  ils  sont
               toujours souriants et prêts à vous aider.
               Ils roulent de jour comme de nuit, dans la poussière ou dans la boue, au
               gré  des  saisons,  en  évitant  les  « nids-de-poule »,  les  fondrières,  les

               troupeaux et autres obstacles.
               Les ânes sont les principales victimes de ces routes.
               Au  Brésil,  le  transport  routier  assure  pratiquement  la  totalité  de  son
               transport de fret. La météo est une factrice importante pour le confort de

               votre voyage.
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