Page 95 - Des ailes pour le Brésil
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Avec un petit canoë à moteur, nous nous
sommes faufilés à travers les innombrables
petits cours d'eau où vivent précairement
les Indiens de la région, qui semblent
heureux et en parfaite harmonie avec la
nature. Nous avons déjeuné avec eux et le
repas était bon et varié.
Pour se nourrir, les Indiens arpentent la végétation luxuriante de leurs
forêts ; c'est comme s'il se rendait au supermarché ou à la pharmacie. Cette
jungle permet à certaines tribus vivant au Brésil de subvenir à leurs
besoins, sans nécessité de contact avec le monde extérieur.
Pour la nourriture, le menu est des plus varié et il n'y a qu'à se servir : noix
de coco, bananes, acaïs, manioc champignons, racines de plantes de toutes
sortes poussent en abondance. Sans compter la faune qui fait le bonheur
des chasseurs et des pêcheurs, mais généralement certaines tribus ne
mangent de la viande que pendant les cérémonies. Manger ses ancêtres est
une pratique funéraire encore observé dans plusieurs sociétés d’Amazonie
consistant à absorber les restes d’un parent afin de s’approprier son âme.
En France, Jean de Léry, Montaigne, Rousseau ont tenté de décrire les
mystères des Indiens d’Amazonie, l’Amazonie sanguinaire du XVIe siècle,
qui sont pour les philosophes des Lumières l’Indigènes ont un cœur pur.
Il faudra attendre la publication de « Tristes tropiques » en 1955, pour que
Claude Lévi-Strauss personnage célèbre décrypte ces Indiens en tant
qu'êtres humains, avec la rigueur scientifique de l’ethnologue.
Puis, nous avons fait une courte excursion à pied dans l’immensité de cette
forêt oppressante, avec cette humidité qui vous colle désagréablement à la
peau.
Malgré le cours séjour, le voyage fut agréable, enrichissant, il nous
imprégna de souvenirs de jamais vus, nous avons été envoûtés.
L’Amazonie lutte pour survivre !
L’Amazonie est entourée par neuf pays et chaque année la forêt disparaît
de 2,27 % et d’après l’ONU, 17 % ont déjà disparu.