Page 96 - Des ailes pour le Brésil
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                  Les gouvernements des états semblent légiférer pour imposer leurs lois
               et contrôler les populations, mais ce sont des gangs armés et les pistoleros
               « tueurs à gages » qui imposent leur joug et leur code de conduite.

               Des  mains  invisibles,  peu  scrupuleuses  dirigent  les  marchés  de  toutes
               sortes, avec des flux financiers illicites.
               Les plus lucratifs, sont les drogues, la cocaïne notamment, les minerais -
               or cuivre manganèse - le bois et le trafic d’animaux.

               Des milliers d’hectares sont pillés tous les ans.
               La ville de Manaus au Brésil est devenue une des plaques tournantes du
               trafic de drogue et aussi le cœur de la guerre entre les gangs des narco-
               trafiquants.

               Les  populations,  pour  donner  suite  à  l’exode  rural,  se  sont  installées
               massivement  dans  des  centres  urbains,  dans  les  favelas,  et  survivent
               difficilement entre la répression des militaires et les gangs armés.
               Les tueurs assassinent des écologistes luttant contre la déforestation, les

               Indiens  pleurent  devant  la  dévastation  de  leur  forêt  et  la  pollution  du
               fleuve, et vivent confinés tristement dans un monde qui leur a été volé et
               qui ne leur appartient plus.
               Certaines  agglomérations  sont  le  théâtre  d’affrontements  sanglants,  la

               criminalité, le chômage et le manque de perspectives sont les faces cachées
               de ces drames.
               Certaines  mesures  sociales  et  militaires  sont  prises  pour  endiguer  ces
               déplorables situations, mais les moyens financiers et les volontés politiques

               dans certains pays ne sont pas suffisamment impliqués pour être efficaces.
               Il est impossible de convaincre un trafiquant de drogue de changer de
               métier et un agriculteur de se mettre à récolter des plantes comestibles au
               lieu  de  la  coca.  L’usage  de  la  coca  en  Amérique  du  Sud  remontrait  à

               environ 5 000 ans  et la culture  du pavot à opium  qui est inexistante à
               l’heure actuelle était déjà connue en Mésopotamie il y a 4 000 ans.
               L’histoire du trafic de drogue naquit de la cupidité de l’Empire britannique,
               qui, lors des guerres de l’opium en Chine, gagnera énormément d’argent

               en  inondant  ce pays du pavot  récolté  en Inde.  Légaliser la drogue, en
               France serait pour les dealers un coup dur, plus de 100 000 personnes
               vivent du trafic de cannabis.
               Un  fait  surprenant  à  Rio  de  Janeiro  en  avril  2020  le  gang  du  «

               commandement  rouge  »  remplace  l’autorité  de  l’État  en  décrétant  un
               couvre-feu dans la « cité de Dieu » (Cidade de Deus, 40.000 habitants).

               2002. https://www.atlantico.fr/decryptage/3588491/bresil--les-gangs-remplacent-l-etat-jair-bolsonaro-favelas-pauvrete-inegalites-violence-
               alain-rodier  03/04
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