Page 107 - Des ailes pour le Brésil
P. 107
106
Lors du contrôle, des passeports à l’aéroport Kennedy de New York, le
policier du service d'immigration, la question rituelle me fut posée « Que
venez vous faire en Amérique », je lui répondis que j'étais invité par le
gouvernement de son pays.
D'un regard soupçonneux et d'un ton tranchant, il me demanda de
prouver mon affirmation.
La preuve se trouvait dans ma valise, alors il prit son téléphone, et bientôt
deux de ses collègues vinrent me chercher pour m'amener à travers de
sombres couloirs, dans une salle où je subis une fouille au corps. Ils me
demandèrent évidemment mon ticket de bagages.
Un officier, après une longue attente, commença son interrogatoire dans
les règles, avec une nouvelle fouille corporelle sans ménagement et encore
plus précise.
Je lui expliquais que j'étais en transit à New York et que je devais me rendre
à Seattle, par l'aéroport de La Guardia et que s'il continuait à me garder
dans son bureau, j'allais perdre ma correspondance.
Mon bagage arriva et je pus leur prouver que j’étais bien leur invité avec
un beau document officiel du US Tourist Bard.
Les aiguilles de ma montre avaient tourné et le temps pour se rendre à
l'autre aéroport était particulièrement juste.
J’expliquais à l’officier à nouveau que je risquais de rater la
correspondance.
Il me répondit en regardant sa montre, comme seuls ces flegmatiques
Américains savent le faire :
« No problème ! Nous allons vous accompagner à
l’aéroport de La Guardia. »
J’étais sous bonne escorte !
Pendant le rapide trajet accompagné de hurlements
de sirène, le policier me demanda si j'avais vu le film
The French Connection.
Je compris à mon retour en France, après avoir vu le fameux film, la
nervosité du service d'immigration envers les Français.
The French Connection est un film policier américain sorti en 1971 qui avait
reçu un oscar.
Les acteurs principaux étaient Gene Hackman, Fernando Rey et
Roy Scheider.