Page 104 - Des ailes pour le Brésil
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Air France avait eu la gentillesse de m’inviter au vol inaugural de la
traversée de l’Atlantique entre Paris et Caracas.
Ce vol avait duré 6 heures avec une escale a Santa Maria aux Acores et une
nuit à l’Hôtel Tamanaco de Caracas.
Pendant ce vol accompagné d’un excellent champagne, à la vitesse de plus
de 2 milles kilomètres/heure (mach 2,23), j’ai pu apprécier un service
d’excellence, de beauté et de luxe.
Les repas servis étaient dignes du meilleur restaurant accompagné de
quatre couverts esthétiques de table de séries « Concorde », dont certains
disparaissaient à la fin du repas avant le ramassage des plateaux repas.
Du chocolat distribué était d’une délicieuse qualité.
Les visages de tous étaient radieux et chacun mesurait la chance incroyable
de pouvoir être dans cette étroite cabine de ce nouvel avion.
Une remise de cadeaux et d’un diplôme personnalisé gravé à votre nom
signé du commandant de bord achevait allègrement la fin de ce voyage
immémorial.
J’avais remarqué aussi que plusieurs invités sous l’effet de l’alcool et de la
vitesse supersonique titubé, et même avaient du mal à se tenir debout sur
la passerelle de débarquement.
Voyage supersonique, symbole luxueux d’un prestige révolu.
J’ai eu la chance de voler
plusieurs fois sur Concorde qui
assura son loyal service pendant
27 ans. Cet appareil était rapide
mais peu confortable pour mes
grandes jambes. L’avion était
beau, avec des sièges étroits, et
un service digne d’un grand
restaurant.
Lors d’un voyage pour New York, une dame assise à mes côtés commença
à se trémousser ses mains collées sur la poitrine à la hauteur de la ville de
Nantes, où le Concorde passe brusquement en supersonique à Mach 2.