Page 3 - Des ailes pour le Brésil
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                 C'est au cours de cette période que la personnalité hyper-autoritaire de
               son  père  l’amènera  à  faire  des  choix  de  vie  dont  les  conséquences
               s’étendront au-delà de l’âge adulte.


               Mais c'est la France et ses valeurs ancestrales qui l’attendent, en 1946, à
               l’âge de neuf ans.
               De  nombreux  établissements  d’enseignement  voient  brièvement  son
               passage sans beaucoup de réussites.

               La fréquentation d’une mère croyante et musicienne forge son caractère
               et lui donne le goût de la musique classique.
               Une bénédiction !
               Sous les ailes de l’armée, il fait son devoir, se construit, il passe trente mois

               au Sénégal, AOF-, c’est en Mauritanie et au village de Gao au Mali avec

               ses dunes roses qu’il nous parle de l’emprise du désert.
               De  retour  en  France,  il  rentre  dans  une  vie  professionnelle,  pleine  de
               péripétie sur les cinq continents fréquentant le grand monde de l’époque.

               Dans des passages jubilatoires d’anecdote de voyage, on retrouve Patrick
               au Kenya jeté dans le « panier à salade » réservé aux fauves, ou titillant la
               curiosité musicale d’un prince égyptien.
               D’autres expériences sont poignantes, comme celle du krach d’un avion à

               Athènes  où  nous  sommes  gratifiés  du  mélange  d’horreur  et  de
               compassion.
               Aujourd’hui, Patrick décide de nous faire voyager par ses récits, avec ce
               souci de se rapprocher le plus possible des souvenirs bruts de sa mémoire.

               À Paris, a l’âge de soixante ans, la perspective d’une vie de retraité en
               France  ne  le  séduit  pas,  il  préfère  changer  radicalement  de  vie  et
               s’aventurer ailleurs.
               Il n’a pas attendu l’Internet pour savoir que cette planète est un village.

               Acheter un terrain en friche dans le Nordeste semi-aride brésilien avec un
               projet d’un centre touristique avec des chevaux ? Pas de problème : c’est
               la porte à côté et l’occasion se présente.
               Pour qui a fait le tour de la planète de nombreuses fois, 8 000 kilomètres

               (distance qui sépare Paris de Fortaleza) ne sont pas la « mer à boire ».
               Mais pour se résoudre à se saisir de la pelle et de la bêche de défricheur,
               construire 700 m2, il aura fallu l’amour d’une femme.
               Pas n’importe laquelle, une Indienne !

               Une sorte de fée sortie d’Alice au Pays des Merveilles, dont la blondeur
               scintillante l’éblouit qu’il rencontre au détour du dédale du marché de la

               petite ville de Cascavel ; à 70 Km au sud - est de Fortaleza.
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